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  2. Les Carnets de l'Apothicaire – LN Volume 1
  3. Chapitre 15 - Mission d'infiltration
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Arrivée à destination, Mao Mao se rendit compte que Jinshi l’avait conduite au bureau de la servante en chef. L’intendant du hougong n’eut qu’un mot à dire pour que la femme leur abandonne ses quartiers, au grand regret de la jeune apothicaire. Elle avait tout sauf envie de rester seule avec cet énergumène.

Non qu’elle détestât la beauté mais, de la même manière qu’une égratignure sur une perle lisse fait chuter sa valeur de moitié, le plus petit défaut prend soudain des proportions criminelles comparé à une absolue perfection. Si l’apparence de Jinshi était indéniablement d’une beauté sans égale, la qualité de son caractère n’en apparaissait pas moins sujette à discussions.

Mao Mao posa sur l’employé impérial un regard aussi empreint de dégoût que s’il s’était attardé sur une colonie de blattes grouillant au sol. Elle ne parvenait pas à s’en empêcher.

Qu’elle soit roturière ne changeait rien, elle préférait l’admirer de loin. Elle accueillit donc l’arrivée de Gaoshun, venu remplacer la servante en chef au poste de chaperon, avec un certain soulagement. Aussi taciturne soit-il, la présence de l’assistant de Jinshi la réconfortait.

— Combien de ces couleurs existent ? demanda le plus beau des eunuques en étalant les poudres qu’il avait empruntées au médecin.

Mao Mao, qui les considérait avant tout comme des composants pharmaceutiques, n’était pas sûre de connaître tous les combustibles.

— Rouge, jaune, bleu, violet et vert, répondit-elle néanmoins. Plus, si vous les mélangez. Je ne saurais vous donner un nombre exact.

— Et comment un rouleau de plaquettes pourrait-il prendre l’une de ces couleurs en brûlant ?

Y frotter la poudre n’aurait servi à rien, elle n’aurait pas accroché à la surface du bois. C’était très étrange.

— On peut dissoudre du sel dans de l’eau pour colorer un objet. J’imagine qu’une telle méthode serait efficace avec ceci, tenta Mao Mao en ramenant la poudre blanche vers elle. Pour le reste, un autre liquide que de l’eau est nécessaire, bien que je ne puisse pas l’affirmer avec certitude. Comme je vous l’ai dit, il ne s’agit pas là de ma spécialité.

Toutes sortes de poudres blanches existaient. Certaines se diluaient dans l’eau, d’autres non. Pour celles présentées par l’eunuque, il fallait de l’huile. Pour imprégner une plaquette de bois, toutefois, il valait mieux utiliser une substance qui se délayait dans l’eau.

— Très bien, j’en ai assez entendu.

Le haut fonctionnaire croisa les bras, perdu dans ses pensées. Sa beauté vous accaparait comme un tableau. Tant de magnificence semblait presque déplacée chez un seul homme. Quelle ironie d’être si beau et de travailler en tant qu’eunuque au sein du hougong !

Elle savait qu’il touchait à beaucoup de domaines, sinon à tous, entre ces murs. Peut-être les explications de Mao Mao lui avaient-elles permis de résoudre un quelconque mystère. Il paraissait plongé dans ses pensées.

Et si le feu multicolore s’avérait en fait être un code ? se demanda la jeune fille.

Jinshi et elle étaient probablement arrivés à la même conclusion, mais l’apothicaire eut la clairvoyance de ne rien dire. Si la parole était d’argent, le silence, lui, était d’or, comme disait le proverbe.

Sentant que sa présence n’était plus requise, Mao Mao entreprit de se retirer.

— Un instant, la retint l’intendant.

— Oui, qu’y a-t-il ?

— Pour ma part, je les préfère cuits à la vapeur dans un pot en terre.

Nul besoin de demander le moindre éclaircissement. L’eunuque à la beauté surhumaine avait découvert son petit manège. Peut-être s’était-elle montrée trop téméraire en allant déguster ses champignons matsutakés directement chez le médecin. Les épaules de la jeune fille s’affaissèrent.

— Je tâcherai de vous en trouver des spécimens demain, dit-elle, vaincue.

Son programme du lendemain était d’ores et déjà fixé : elle en était quitte pour refaire un tour au bosquet de pins.

–*–

Lorsqu’il entendit la porte se refermer, Jinshi esquissa un sourire doucereux. Son regard, en revanche, avait la dureté du diamant.

— Trouve quiconque s’est brûlé le bras récemment, lança-t-il à Gaoshun. Commence par les femmes qui disposent de leur propre chambre, ainsi que leurs domestiques.

Son assistant, qui avait attendu ses instructions en silence, hocha la tête.

— Ce sera fait.

Il se retira. Voyant la servante en chef revenir, l’intendant du hougong eut quelques regrets de l’avoir une nouvelle fois chassée.

— Je ne cesse de vous voler votre bureau, lui dit-il en la gratifiant d’un sourire d’une infinie douceur. Je vous prie de bien vouloir m’excuser.

— Oh non, voyons, cela ne me pose aucun problème, le rassura-t-elle en rougissant comme une novice.

Voilà la réaction qu’il était censé déclencher chez les femmes. Pourtant, Mao Mao restait complètement imperméable à son charme. Ses traits avenants ne pouvaient-ils donc pas l’aider à obtenir davantage de la part de la jeune apothicaire ? Jinshi se crispa un instant avant de retrouver une expression placide et de quitter la pièce.

–*–

De retour au pavillon de Jade, Mao Mao découvrit dans le salon une pile de paniers tressés livrés par un eunuque. Les dames de compagnie en examinaient le contenu. Ce n’était pas, comme elle l’avait cru dans un premier temps, un cadeau de la part de Sa Majesté Impériale ou un colis envoyé par leurs familles respectives, mais un même habit en plusieurs exemplaires, bien que trop quelconque pour dame Gyokuyo. À la manière dont les autres jeunes femmes laissaient pendre les robes devant elles pour en vérifier leur longueur, l’apothicaire supposa qu’il s’agissait d’un lot de nouvelles tenues officielles.

— Tiens, essaie-la, lui dit Infa en tendant l’une d’elles à Mao Mao.

Le vêtement se composait d’une tunique sobre aux manches jaune pâle légèrement plus amples que de coutume. Il se portait au-dessus d’une jupe incarnate. Sans être de la soie, l’étoffe était d’une finesse exceptionnelle.

— En quel honneur a-t-on reçu ces robes ? s’enquit l’apothicaire.

Si les couleurs claires convenaient à des dames de compagnie, la coupe, elle, était incommode. La jeune fille se renfrogna d’autant plus en remarquant l’inhabituel décolleté de l’habit, bien trop plongeant à son goût.

— Pour la réception en plein air, bien entendu !

— Quoi ? Quelle réception ?

Mao Mao n’était pas très au fait du quotidien de la noblesse. Couvée par les autres dames de compagnie, elle ne sortait que pour son travail de goûteuse, la confection de remèdes, la récolte d’ingrédients, les discussions avec Shaolan, le thé avec le médicastre… Qu’on puisse gagner sa vie en étant si oisif restait pour elle un mystère – dont l’honorabilité n’était pas assurée.

Infa, hébétée par tant d’ignorance, consentit néanmoins à lui expliquer qu’une réception était donnée dans les jardins impériaux deux fois l’an. En l’absence d’une impératrice, l’empereur serait accompagné de ses concubines de plus haut rang, elles-mêmes secondées de leurs dames de compagnie.

Selon la hiérarchie du hougong, dame Gyokuyo se faisait appeler la noble concubine, tandis que dame Lifa détenait le titre de sage concubine. Deux autres femmes complétaient le tableau : la vertueuse concubine et la douce concubine. Ensemble, elles constituaient les premières favorites de l’empereur.

En temps normal, seules les vertueuse et douce concubines assistaient à la réception d’hiver. Toutefois, dame Gyokuyo et dame Lifa avaient manqué les précédentes célébrations depuis leur accouchement. La cérémonie leur offrait donc l’occasion rêvée de mettre le nez hors de leurs pavillons.

— Ce qui veut dire qu’elles seront là toutes les quatre ?

— Oui. Il faut qu’on fasse honneur à notre maîtresse !

Infa tremblait d’impatience à l’idée de quitter momentanément le hougong. Sans compter que la réception, outre la participation des quatre plus hautes concubines de l’empereur, marquerait aussi la première apparition publique de la princesse Linli.

La jeune apothicaire avait conscience que son manque d’expérience ne serait pas un argument suffisant pour lui permettre d’échapper à cette cérémonie. Non seulement dame Gyokuyo comptait trop peu de dames de compagnie à son service pour se passer de l’une d’entre elles, mais la cérémonie impliquait aussi la tenue d’un banquet. Avec de telles festivités et un public de rang si élevé, il n’existait guère de doute que les services de goûteuse de Mao Mao seraient mis à contribution.

Cette histoire pourrait finir en bain de sang si on ne fait pas preuve de prudence. Mao Mao avait un mauvais pressentiment. Or son instinct n’avait pas l’habitude de la tromper.

— Tu devrais rembourrer un peu ta poitrine. Je t’aiderai pour les hanches aussi, si tu veux, proposa Infa.

— Je m’en remets à ton expertise.

Au sein de la cour intérieure, les canons de beauté privilégiaient des formes plus voluptueuses que Mao Mao n’en possédait de naissance – détail que sa congénère n’avait pas manqué de lui faire remarquer.

— Il faudrait aussi que tu te maquilles un peu, poursuivit la dame de compagnie sans cesser d’ajuster ceintures et pans de tuniques à la tenue de sa camarade. Tu pourrais au moins couvrir tes taches de rousseur de temps à autre.

Infa adressa un large sourire à l’apothicaire qui, cela va sans dire, y répondit d’une moue grognonne.

La réaction d’Honnian, qui avait assisté à la fête du printemps de l’année précédente, n’eut rien de rassurant.

— J’espérais bien y échapper cet hiver, avoua-t-elle dans un soupir.

Quand Mao Mao lui demanda ce qu’il y avait de si terrible, la première des suivantes de dame Gyokuyo lui expliqua que les dames de compagnie n’auraient rien à faire : elles n’étaient là que pour faire acte de présence.

Plus précisément, elles assisteraient à de multiples spectacles de danse, ainsi qu’à une représentation de chant sur fond d’erhu à deux cordes. Puis, une fois le repas servi, elles échangeraient des sourires et des banalités avec les fonctionnaires présents. Tout cela en plein air, à la merci du vent sec.

L’immense étendue des jardins reflétait la puissance de Sa Majesté Impériale. Un simple passage aux lieux d’aisance pouvait vous prendre jusqu’à une demi-heure. Et tant que l’empereur demeurait assis, ses concubines n’auraient d’autre choix que de rester à ses côtés.

J’aurais intérêt à contrôler ma vessie, s’inquiéta Mao Mao. Si la fête du printemps avait été aussi pénible, qu’en serait-il en hiver ?

L’une des sources de désagrément était cependant relativement facile à combattre. L’apothicaire cousit ainsi plusieurs poches dans la doublure de son vêtement avec l’idée d’y glisser des pierres chaudes le jour venu en guise de chaufferettes. Elle éminça aussi du gingembre et de l’écorce de mandarine qu’elle fit bouillir avec du sucre et du jus de fruits afin de confectionner de petits bonbons à même de réchauffer et de stimuler la circulation sanguine. Lorsqu’elle présenta son travail à Honnian, la jeune femme la supplia d’apprêter pareillement le reste de leur petite bande.

Mao Mao était occupée à cette tâche quand un certain eunuque, visiblement désœuvré, vint lui réclamer un traitement identique. Au moins obtint-elle l’aide de Gaoshun, qui la prit en pitié.

Dame Gyokuyo dut sans doute faire part de cette initiative à l’empereur lors de l’une de ses visites nocturnes, car la couturière et le cuisinier personnels de Sa Majesté Impériale vinrent à leur tour trouver Mao Mao pour qu’elle leur explique comment elle s’y était prise.

Il faut croire que la cérémonie est pénible pour tout le monde, reconnut la jeune fille.

Le bouleversement qu’engendraient de si simples idées démontrait seulement que la fête était tombée dans une routine bien établie. Personne n’envisageait spontanément de commettre le moindre écart vis-à-vis de la tradition, pas même pour quelques innovations mineures.

Les jours suivants furent consacrés à ces préparatifs. Mao Mao se vit donner des leçons de bonne conduite de la part d’Honnian, qui se méfiait de ses accès de franc-parler. Leçons certes bienvenues, mais fatigantes. Contrairement à ses subordonnées, la première des dames de compagnie ne cernait que trop bien l’apothicaire.

La veille de la réception, son devoir accompli, la jeune fille se lança dans la confection d’un remède avec les herbes qu’elle avait à sa disposition. Mieux valait prévenir que guérir !

— Vous êtes ravissante, dame Gyokuyo, s’exclama Infa.

Par ce compliment venu du cœur, elle s’exprimait au nom de toutes les suivantes du pavillon de Jade.

N’est pas favorite de l’empereur qui veut.

La concubine dégageait une beauté exotique. Vêtue d’une jupe cramoisie et d’une robe d’un rouge plus clair, elle portait par-dessus cet ensemble une tunique à grandes manches de la même couleur que sa jupe, ornée de broderies de fils d’or. Retenue par des épingles à cheveux décorées de fleurs, sa chevelure formait deux chignons lâches au milieu desquels trônait une tiare. Des piques d’argent parées de pompons rouges et de jades entouraient cette délicate coiffe.

Que la jeune femme ne soit pas éclipsée par la complexité de ses propres vêtements témoignait de sa beauté. Avec sa crinière vive comme les flammes, dame Gyokuyo portait mieux le rouge que n’importe qui d’autre dans le pays. Par comparaison, l’éclat de ses yeux verts dans l’étendue écarlate lui conférait un air mystérieux. D’où qu’elle puise sa force, cette élégance tout occidentale frappait les esprits.

Le rouge plus pâle des tenues de sa suite avait à la fois pour but de signifier leur appartenance au pavillon de Jade et de mettre leur maîtresse en valeur par effet de contraste.

 

Il s’agissait d’une occasion spéciale. Une fois toutes les suivantes habillées et coiffées, la concubine sortit une boîte à bijoux de sa propre coiffeuse. Colliers, boucles d’oreilles et épingles à cheveux décorées de pierres de jade y reposaient.

 

— Vous êtes mes dames de compagnie. Voici des signes de reconnaissance qui devraient tenir les importuns à distance.

 

À chacune elle distribua un accessoire qu’elles placèrent qui dans ses cheveux, qui à ses oreilles, qui autour de son cou. Mao Mao, pour sa part, reçut un collier.

 

— Merc… Oh !

 

Elle eut à peine le temps d’exprimer sa gratitude que Infa l’emprisonnait déjà de ses bras.

 

— Et maintenant, au maquillage !

 

Honnian brandit une pince à épiler les sourcils. Était-ce une illusion ou son sourire était-il un peu trop enjoué ? Ses deux autres congénères se tenaient à ses côtés, l’une portant du rouge à lèvres, l’autre un petit pinceau.

 

Mao Mao avait oublié à quel point l’idée qu’elle se maquille leur plaisait. Malgré son manque d’enthousiasme, qu’elle ne cherchait d’ailleurs pas à cacher, aucune de ses consœurs ne semblait pourtant désireuse de la laisser s’échapper. Même dame Gyokuyo émit un petit rire cristallin.

 

— Je suis certaine que tu seras très jolie, prédit-elle.

 

— Commençons par te nettoyer le visage et te mettre un peu d’huile parfumée.

 

Aussitôt dit, aussitôt fait. L’une des dames de compagnie lui frotta assidûment les joues avec un linge humide… avant de se figer.

 

— Ça alors ! s’exclamèrent les jeunes femmes à l’unisson.

 

Leur regard stupéfait allait du chiffon au visage de l’apothicaire. Vaincue, Mao Mao bascula la tête en arrière, puis ferma les paupières.

 

Démasquée, pensa-t-elle à regret.

 

Il convient là d’apporter une clarification au récit. Si Mao Mao ne s’intéressait que très peu au maquillage, cette tendance ne venait pas d’une aversion particulière pour la pratique en elle-même, à laquelle elle ne voyait rien à redire. En réalité, c’était même tout l’inverse, car elle était plutôt douée dans ce domaine. Pourquoi ne voulait-elle donc pas en entendre parler ? Tout simplement parce qu’elle était en fait déjà maquillée.

 

Sur le bout d’étoffe mouillé, de petits points clairs étaient apparus. À l’inverse, sur le visage de la jeune apothicaire, la constellation de taches de rousseur qui le couvrait avait disparu.

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